La mauvaise réputation des recruteurs : méritée ou non ?

« Ah ! Les généraux ! Ils sont nombreux, mais pas très compétents »

Aristophane

Cette célèbre citation du poète grec Aristophane est tout à fait pertinente lorsque l’on parle du marché du recrutement à Montréal.

Ce n’est un secret pour personne que dans l’industrie du recrutement, tant du côté des agences de placement que des entreprises, nous avons une mauvaise réputation auprès des chercheurs d’emploi. Mais pourquoi exactement ? Est-ce une question de compétences ou de contexte ?

6- Recruteurs d’agence VS recruteurs d’entreprise

Qu’ont en commun ces deux positions ? Le salaire !

Il est essentiel de comprendre une chose, chers gestionnaires : rappelez-vous que vous êtes des candidats, pas des clients. Le recruteur en agence répond à son patron et aux entreprises qui lui confient des mandats, tandis que le recruteur d’entreprise répond à son supérieur direct.

Avoir un recruteur en RH est une « dépense » qui doit être rentabilisée. L’agence doit rendre ses opérations rentables, et le recruteur d’entreprise doit privilégier les embauches internes autant que possible pour éviter des coûts supplémentaires à son entreprise.

Cela crée un contexte où le processus d’embauche prend une éternité et finit par perdre son objectivité et sa qualité.

Êtes-vous dans ce genre de processus et vous ne savez pas vraiment ce qui se passe ? Les deux autres niveaux ne le savent pas non plus…

5- Les départements RH d’entreprise : « Père Noël »

Certaines entreprises distribuent joyeusement des mandats. Bon pour le business ? Peut-être pas.

Je connais personnellement des membres du personnel en RH d’entreprise qui, pour UN (1) mandat d’embauche, auront une douzaine d’agences de placement comme « partenaires ».

Un des aspects négatifs clés de cela est que les recruteurs en agence finissent par le découvrir… et cessent tout simplement de travailler sur le dossier. Pensez-vous que cela soit rare ? Détrompez-vous ! Cela m’est récemment arrivé, et j’ai coupé court.

La relation de confiance est importante. Imaginez tout le tumulte que vous créez, chers partenaires RH, lorsque vous confiez le même mandat à une douzaine de cabinets ! Les candidats sont baladés et personne ne vous prend plus au sérieux. Vous perdez le soutien de partenaires avec lesquels vous auriez pu développer une relation à long terme. Des échecs retentissants et presque assurés.

4- Les recruteurs de la multitude

Il y a beaucoup d’agences de placement à Montréal, car il y a beaucoup de business. Mais combien de mandats un recruteur peut-il avoir à remplir en même temps tout en restant efficace ? 5, 10 ou 15 ? Dans l’industrie, on dit qu’un « performant » en recrutement remplit 40 % des mandats obtenus sur une année. Mais la plupart des agences n’ont pas une idée claire de ce chiffre, encore moins un suivi. En réalité, beaucoup de recruteurs ont entre 15 et 30 mandats différents à remplir… ce qui est impossible à gérer de manière professionnelle et efficace. Soyons honnêtes, 15 mandats sont tout à fait gérables pour un professionnel, mais ne me dites jamais qu’un débutant sans expérience professionnelle peut en gérer 30…

3- Ressources humaines (RH) et recrutement : vraiment ?

La théorie est la suivante : le recrutement est une industrie de délais et de pression, peu importe ce que vous pensez. Les délais ne font pas partie de la nature d’un professionnel RH, encore moins l’idée de « courir » pour trouver la bonne personne.

Le recrutement est une industrie cyclique comme la vente. Il y a une multitude de facteurs qui peuvent ralentir et contaminer ce qui devrait être un processus d’embauche efficace. L’industrie du recrutement est tout sauf efficace en ce moment.

Un département des ressources humaines est structuré pour faire beaucoup de choses, mais le recrutement n’est certainement pas du headhunting. Car il y a une grande différence entre un recruteur et un chasseur de têtes…

2- Le profil des recruteurs en agence : le tabou

Il y a une idée selon laquelle quelqu’un avec une licence en Ressources Humaines est la bonne personne pour assumer un rôle de chasseur de têtes dans une agence. C’est la chose la plus fausse qui soit.

Un diplômé en RH va dans une agence pour acquérir de l’expérience. Pas pour mourir. Les taux de rétention des employés sont incroyablement bas et même lorsque certains y parviennent, ils finissent par créer leurs propres agences ou devenir responsables du recrutement dans de grandes entreprises.

En tant que personnel RH d’entreprise, vous ne devriez jamais confier vos missions à des débutants. Le problème est que la main-d’œuvre disponible a moins de 2 ans d’expérience et la plupart n’ont aucune expérience de travail réelle.

1- Le recrutement à Montréal : un marché peu compétitif et très dilué

À Montréal et dans ses environs, il y a plus de 500 agences de placement, agences gouvernementales (ONG) et indépendants… C’EST BEAUCOUP !

En termes de chiffres absolus, c’est plus qu’à Toronto !

Pour ceux d’entre vous qui aiment le hockey de la Ligue nationale de hockey, imaginez que si vous passez d’une ligue de 32 équipes à 64 l’année suivante, votre produit sera considérablement dilué. Le même principe s’applique aux agences à Montréal. Avec un produit déjà très dilué… il est difficile de trouver de vrais talents lorsque vous n’y connaissez rien !

Conclusion

En conclusion, chers candidats, soyez indulgents envers les recruteurs ou les chasseurs de têtes, car le contexte dans lequel ils évoluent est souvent plus un obstacle à leur réussite, et donc à la vôtre, qu’à eux-mêmes.

Larouche Raymond, Inc.

Mettre en relation les talents et les opportunités. Votre partenaire de premier choix pour la chasse de têtes.

BUREAU

Larouche Raymond Inc.
St-Jérôme, QC
J7Z 0L3, Canada

Suivez-nous